jeudi 30 juin 2016

Église Saint-Germain-de-Charonne - La renaissance

Pour les églises parisiennes, les bonnes nouvelles sont tellement rares qu'il nous faut savourer celle-ci: l'église Saint-Germain-de-Charonne est - enfin - sauvée. Six ans de travaux et neuf millions d'euros auront été nécessaires pour stabiliser l'ancienne église du village de Charonne qui avait tendance à glisser de son promontoire.
Il faut saluer la volonté de la municipalité de l'époque et son maire Bertrand Delanoë... Si seulement Madame Hidalgo pouvait s'en inspirer !


Après la carte postale obligatoire, grimpons les escaliers et pénétrons dans la petite église


L'intérieur est comme neuf, tout propre, presque trop


Si la verticalité des piliers vous semble relative, c'est normal !


Au sol, les vieilles dalles trop usées ont été remplacées, à l'exception de celle-ci, une ancienne pierre tombale:


Sur un pilier, une double dédicace en caractères gothiques vous apprendra - si vous la déchiffrez - que votre visite vous vaut "quarante jours de vrai pardon". J'en connais qui devraient venir tous les jours !


Les vitraux d'origine ont disparu. Ceux que nous voyons aujourd'hui datent des années cinquante. Ils ont été réalisés par Pauline Peugniez et Paul-Henri Bony.


Dans le fond de l'église, un tableau de Joseph-Benoist Suvée représente la rencontre de Saint-Germain et Sainte-Geneviève.


L'orgue construit par Suret en 1850-1860 est classé. Il a été rénové en 2005.


Le nouvel éclairage a été bien étudié; il procure une ambiance chaleureuse.


En sortant de l'église, avant de descendre les escaliers, poussez la grille du presbytère (ouverte habituellement)


Juste à votre droite, un gros monstre vert vous regarde. Qu'est-ce ? Un alien en moon-boots ? Le père de monsieur Cetelem ?


Regardez bien à l'intérieur; c'est un puits ! On voit la chaîne.


Nous faisons un rapide tour de l'église en passant par le cimetière.
Rappelons que, contrairement à ce que disent beaucoup de guides, St-Germain de Charonne n'est pas la seule église parisienne ayant conservé son cimetière (cf St-Pierre de Montmartre ou Ste-Marguerite).
Nous reparlerons de ce petit cimetière ultérieurement.


Près de l'entrée du cimetière, nous constatons que le nouvel enduit montre des malfaçons. Gageons que ce sera réparé rapidement.


Un dernier coup d’œil à cette église de campagne en plein Paris...


Et n'oublions pas le cadran solaire en état de marche sur le clocher !


4 rue Saint-Blaise (rue de Charonne), Paris XX°.

mardi 28 juin 2016

La Ruche (2)

Suite et fin de notre visite exceptionnelle de ce lieu magique.

C'est sur la pointe des pieds que nous commençons cette petite promenade dans les jardins de la Ruche. N'oublions pas que des gens travaillent ou habitent ici.




Au milieu de cette verdure, posée là comme une grosse soupière, la Ruche:


Au détour d'une allée, une copie de la fameuse sculpture d'Alfred Boucher, "Au but". Jouerait-on à la pétanque dans la région ?



Ce petit labyrinthe touffu est magique !


Ce bâtiment possède une façade sur rue, mais celle-ci est beaucoup plus jolie !



Ici un autre bâtiment doté d'une longue coursive:




À travers les arbres, on aperçoit la silhouette de la Ruche et de son clocheton



Heu... Je crois que quelqu'un vous regarde...




Mais si ! Je vous jure que nous sommes à Paris !



Tout savoir sur La Ruche: Clic !


Ça,  c'est Paris !


La Ruche est un domaine privé dont la porte est fermée en temps normal. Cependant, quelques guides-conférenciers vous proposeront des visites en petit comité comme celle que nous venons de faire.

---> Cette visite était organisée par Christine Merle dont je vous suggère de visiter le site.

2 passage de Dantzig, Paris XV°.

lundi 27 juin 2016

La Ruche (1)

En 1900, le sculpteur Alfred Boucher, devenu riche grâce à son travail, décida d'offrir leur chance à de jeunes artistes désargentés. Pour ce faire, il achète un terrain peu cher en lisière de Paris, rue de Dantzig.
Rachetant divers éléments à la fin de l'exposition universelle, il "bricole" un bâtiment circulaire en briques dans lequel chaque artiste dispose d'une "alvéole" servant à la fois d'atelier et de logement.
Dès 1902, le phalanstère d'Alfred Boucher était complet et d'autres pavillons furent édifiés dans un désordre charmant mais en conservant au lieu son aspect champêtre.

Dans le petit passage de Dantzig (qui connaît Dantzig aujourd'hui ?), une grande grille envahie de verdure attire le regard.


Quand les arbres ont des feuilles, il est bien difficile d'apercevoir le clocheton de la ruche:


Pas un bruit. Un arbre penché veille sur la porte d'entrée


À moins de posséder un drone, il est impossible d'avoir une vue d'ensemble de ce curieux bâtiment circulaire:


Les cariatides proviennent du pavillon de l'Indonésie de l'Exposition universelle de 1900.


Puisque nous avons le privilège d'entrer, observons le grand nombre de boîtes à lettres (soixante-dix); la ruche a compté dans le passé jusqu'à cent quarante résidents.


L'escalier d'origine qui menaçait de s'écrouler a été remplacé par un modèle très courant...


Grimpons !


La lumière au bout du tunnel ?


Comme dans une ruche, chaque résident a son alvéole:



Le dernier étage est double


Ce drôle de chapiteau, c'est encore de la récupération:



Il provient lui aussi de l'Exposition universelle de 1900; c'était le pavillon des vins de Gironde.



Nous redescendons...


Allons faire un tour à l'extérieur.
La grille d'entrée  provient du pavillon de la Femme de l'expo.


à suivre...

2 passage de Dantzig, Paris XV°.